Le 7e genre partenaire du ciné-club Barberousse samedi 14 septembre 2019

Le 7e genre est partenaire du ciné-club ‘Barberousse’ pour sa séance de rentrée au cinéma Le Nouvel Odéon (Paris 6) autour du film JEANNE ET LE GARÇON FORMIDABLE (1998) de Olivier Ducastel et Jacques Martineau, en présence des réalisateurs.

Le ciné-club Barberousse (“Médecine et soin au cinéma”) organise ses séances un samedi par mois à 10h30 au cinéma Nouvel Odéon (Paris 6). Il fait sentir et comprendre l’expérience des personnes malades et des professionnels de santé, ainsi que la richesse des relations de soin, en médecine et dans la vie.

Les débats sont animées par François Crémieux, directeur général adjoint de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), Jean-Michel Frodon, critique de cinéma et professeur associé à Sciences-Po, et Céline Lefève, maîtresse de conférences en philosophie, responsable du programme ‘La Personne en médecine‘ (USPC – Université Sorbonne Paris Cité) et directrice de la Chaire « Philosophie du soin à l’hôpital » (AP-HP/ENS). En partenariat avec la revue Esprit.


ZERO PATIENCE

Séance du 19 juin 2017

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Réalisation : John Greyson

Scénario : John Greyson

Avec : Normand Fauteux, Djanne Heatherington, Richardo Keens-Douglas

Durée : 1h35

Production : Canada (1993)

Une comédie musicale sur le sida, en plein pic de l’épidémie ? Quelle drôle d’idée ! Et pourtant, c’est bien ce qu’est Zero Patience, film unique en son genre, dont la fantaisie queer ne masque pas un instant la gravité ou l’engagement. Réalisé au Canada en 1993, sorti discrètement en France début 1995, le film de John Greyson est un des jalons essentiels de l’histoire des représentations du sida au cinéma. L’histoire, un peu folle, tourne autour du fameux ‘patient zéro’, si longtemps accusé d’avoir été le propagateur du virus… Hanté de fantômes, bourré de références aux problématiques liées au VIH, parcouru d’un souffle militant citant Act-Up, porté par des mélodies pop et new wave et des morceaux d’anthologie (le duo des anus…), Zero Patience est un OVNI aussi singulier que passionnant et brillant.

Nos invités : John Greyson, réalisateur, Thomas Waugh, professeur en études cinématographiques à l’Université de Concordia (Montréal) et Didier Roth-Bettoni, auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux représentations cinématographiques de l’homosexualité (il  consacre son dernier livre aux Années-sida à l’écran, ErosOnyx, avec le DVD du film).

Séance en partenariat avec médiaqueer.ca

Merci tout particulièrement à Jordan Arseneault et à Antoine Damiens qui ont permis d’organiser cette soirée franco-canadienne !

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UN VIRUS SANS MORALE

Séance du 21 mars 2016

Titre original : Ein Virus kennt keine Moral

Réalisation : Rosa von Praunheim

Scénario : Rosa von Praunheim

Avec : Rosa von Praunheim, Christian Kersten, Dieter Dicken, Maria Hasenäcker

Durée : 1h24

Production : RFA (1985)

D’un propriétaire d’un sauna gay à son amant, étudiant en musique sacrée en passant par une journaliste sans scrupule et une doctoresse dépourvue de déontologie médicale, Un Virus sans morale retrace la vie de plusieurs individus confrontés à une nouvelle maladie, le sida.

Un des tous premiers films occidentaux à traiter frontalement du sujet du sida (après Buddies d’Arthur J. Bressan et Un Printemps de glace de John Erman, avant Once More de Paul Vecchiali), Un Virus sans morale est un film OVNI à la forme brouillon. Réalisé avec un petit budget, le film est traversé par différents genres : de la science-fiction à la comédie en passant par la comédie musicale. Pamphlet satirique à l’encontre des sociétés occidentales (le bloc de l’Ouest existe encore) dont l’apparition du sida a révélé le retour de peurs ancestrales. Le scénario contemporain de Rosa von Praunheim se révélera tristement prémonitoire.

« Les subtilités du film de von Praunheim, Un Virus sans morale, une comédie sur le sida, ne seront comprises que d’un public au fait de l’entourloupe politique que constitua la recherche sur le sida aux États-Unis et en Europe. En pleine crise du sida, le film aborde des questions que le cinéma grand public évoquera peut-être dans vingt ans, s’il s’y intéresse un jour. »Vito Russo, The Celluloid Closet. Homosexuality in the movies (Harper Collins Publishers)

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Notre invité : Christophe Martet, journaliste, cofondateur et directeur de la publication du site d’informations en ligne Yagg. Membre actif d’Act Up Paris de 1990 à 2004 (président de 1994 à 1996), il est l’auteur des Combattants du sida (Flammarion, 1993).

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