Séance du 23 septembre 2019
Réalisation : Nico Papatakis
Scénario : Nico Papatakis
Avec : Michel Piccoli, Lilah Dadi, Polly Walker
Durée : 2h08
Production : France (1991)
Michel Piccoli incarne un écrivain homosexuel en mal d’inspiration qui s’éprend d’un jeune homme dont il veut faire le plus grand équilibriste du monde. Jean Genet a écrit Le Funambule, Nico Papatakis a réalisé Les Equilibristes, en s’inspirant de la relation tumultueuse de l’artiste avec Abdallah, qui s’achèvera par le suicide de ce dernier, en 1964. Les cinq films de Papatakis sont des tableaux impitoyables des rapports de classe et de genre : la lutte éternelle entre maîtres et esclaves est au centre de son œuvre. Les films de ce cinéaste d’origine grecque et éthiopienne, immigré en France en 1939, sont aussi des allégories du cinéma avec des personnages réalisateurs d’un destin de révolte qu’ils décident à la fois de pratiquer et de mettre en scène. Les Equilibristes est un rituel et une parodie cruelle de la machine-cinéma, et la mise en échec du mécanisme spectaculaire.
Notre invité : Federico Rossin, historien du cinéma et programmateur indépendant.
Manuela Papatakis, fille de Nico Papatakis, et Albert Dichy, directeur littéraire de l’IMEC (Institut des mémoires de l’édition contemporaine) nous avaient également fait l’honneur de leur présence pour cette séance.
Un coffret regroupant l’intégralité de ses films a été édité par Gaumont en 2015.
Pour aller plus loin: Dossier de presse du film.
Intervention de Federico Rossin sur le travail de Nico Papatakis lors des Journées d’études ‘Anarchie et Cinéma‘ (2-3 avril 2010, Institut National d’Histoire de l’Art, Paris. Organisation : Nicole Brenez et Isabelle Marinone)