Scénario : Antony Cordier avec la collaboration de Julie Peyr
Avec Johan Libéreau, Salomé Stévenin, Jean-Philippe Ecoffey
Durée : 1h42
Production : France (2005)
À 17 ans, Mickaël est capitaine de l’équipe de judo et prépare le bac. Tout irait bien si sa famille n’avait pas des problèmes d’argent chroniques. Et surtout s’il n’était pas étrangement tenté de partager sa fiancée de toujours, Vanessa, avec Clément, nouvellement arrivé, dont le riche père est devenu le sponsor de l’équipe…
Réalisation : Tomás Gutiérrez Alea et Juan Carlos Tabío
Scénario : Tomás Gutiérrez Alea et Senel Paz (d’après sa nouvelle El Bosque, el lobo y el hombre nuevo)
Avec : Jorge Perugorría, Vladimir Cruz, Mirta Ibarra
Durée 1h51
Production : Cuba/Esp/Mexique (1993)
La Havane, 1979. Diego, homosexuel raffiné, aime son pays mais se situe en marge du projet castriste du fait de sa sexualité, réprimée par le régime. Il fait la connaissance de David, un jeune et beau militant communiste qui le surveille, soupçonnant en lui l’ennemi. Mais les rapports entre eux vont, contre toute attente, évoluer… Énorme succès à Cuba, puis un peu partout dans le monde, ce film multi-récompensé de Tomás Gutiérrez Alea et Juan Carlos Tabío signe le renouveau du cinéma cubain à l’étranger. Preuve d’une ouverture certaine du régime, il en est aussi la vitrine la plus présentable, et ce mélange entre ‘fraise et chocolat’ n’est pas sans ambiguïtés quant au ‘message’ qu’il veut véhiculer sur l’image des homosexuels cubains, surtout vis-à-vis du public étranger.
Notre invité : Emmanuel Le Vagueresse est professeur à l’Université de Reims. Spécialiste de littérature espagnole, de cinéma hispanique et de séries télévisées, il a écrit, traduit ou co-dirigé une dizaine d’ouvrages et publié une centaine d’articles sur ses spécialités, notamment sur les liens entre gender, eros et politique dans le monde ibérique et latino-américain.
Scénario : Tudor Gates (d’après le roman Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu)
Avec : Ingrid Pitt, George Cole, Peter Cushing
Durée : 1h31
Production : GB (1970)
La Comtesse Karnstein confie sa fille Marcilla au général Von Spielsdorf. Mais la Comtesse et Marcilla ne sont que la même personne, un vampire qui séduit plus les femmes que les hommes. Le général et le Baron Von Hartog sont déterminés à venger, l’un sa fille, l’autre sa soeur.
Une exploration du traitement de l’homosexualité dans les films de l’âge d’or d’Hollywood, des années 30 aux années 60.
Ecrit et réalisé par Mark Rappaport, auteur notamment des films-essais Rock Hudson’s Home Movies (1992) et From the Journals of Jean Seberg (1995). Nombre de ses articles sur le cinéma ont été publiés dans la revue Trafic.Cinéma et Le spectateur qui en savait tropest le premier recueil de ses écrits, paru chez POL en 2008.
Pour cette reprise de films du ciné-club Le 7e genre, focus sur l’amour dans la tourmente de l’histoire…
13H40 ► UN AUTRE REGARD (1h47) de Károly Makk (Hongrie – 1982) avec Jadwiga Jankowska-Cieslak, Grażyna Szapołowska, Jozef Króner. Entre Éva et Lívia, toutes deux journalistes, s’immiscent des désirs parfaitement légitimes bien que, dans la Hongrie de 1958, juridiquement illégaux.
15H45 ► LE BAISER DE LA FEMME ARAIGNÉE(2h) de Hector Babenco (Brésil/USA – 1985) Avec William Hurt, Raul Julia, Sonia Barga Portrait implacable de la répression sexuelle, idéologique et physique sous le joug d’un régime totalitaire d’Amérique du sud au travers de la relation complexe entre deux prisonniers que tout oppose, pourtant réunis par leur même statut de déviants politiques.
18H00 ► NOUS ÉTIONS UN SEUL HOMME (1h31) de de Philippe Vallois (France – 1979) Avec Serge Avédikian, Piotr Stanislas, Catherine Albin «à la fois une oeuvre secrète et une oeuvre culte. Secrète, car méconnue depuis trente-cinq ans. Et culte, car ceux qui l’ont vue vouent une admiration profonde pour ce très singulier objet qui est, à coup sûr, le grand film gay français des seventies.» Didier Roth-Bettoni
Avec : Mila Dekker, Aurélia Petit, Malik Zidi, Laurence Côte
Durée : 1h30
Production : France (2005)
Cheyenne et Sonia s’aiment. L’une, journaliste précaire, décide de s’extraire de la société de consommation pour mener une vie solitaire à la campagne. L’autre, enseignante parisienne, n’a aucune envie de sacrifier sa vie professionnelle. La rupture est consommée et chacune tente de nouer de nouvelles relations amoureuses. Mais leurs tourments intimes ne leur laissent pas de répit… Premier film de Valérie Minetto, il évite tous les clichés du genre et nous propose une réflexion originale sur le couple et les tensions politiques et sociales qui peuvent le mettre en péril : « La difficulté pour Cheyenne et Sonia à vivre leur histoire d’amour n’est pas liée à l’homosexualité. C’est pourquoi tout le monde peut partager ce qui leur arrive, explique la réalisatrice. Par ailleurs, je suis heureuse de pouvoir montrer l’homosexualité comme quelque chose de simple, sans culpabilité ni revendication particulière ».
Scénario : Brian Clemens (d’après l’oeuvre de Robert Louis Stevenson)
avec : Ralph Bates, Martine Beswick, Gerald Sim
Durée : 1h37
Production : GB (1971)
Pour espérer atteindre l’immortalité, le Dr Jekyll décide de prendre des hormones féminines, persuadé qu’elles lui permettront de mieux se préserver contre les ravages du temps ! Et devient ainsi Sister Hyde…
Adapté de nombreuses fois à l’écran (Rouben Mamoulian, Victor Fleming, Jean Renoir..), le mythe de Dr Jekyll et Mister Hyde trouve ici une variante particulièrement transgressive : thématique transgenre, homosexualité refoulée, désirs multiples et érotisme pervers, etc. Le film de Roy Ward Baker, qui profite du relâchement de la censure en ce début des années 70, sera l’une des dernières réussites du studio britannique La Hammer. Le scénario brillant de Brian Clemens, aussi subtil qu’inventif, réussit le pari (osé) de proposer une véritable ‘guerre des sexes’ dans un seul corps…
http://www.editionsbdl.com/fr/books/dans-les-griffes-de-la-hammer/238/Notre invité : Nicolas Stanzick, journaliste, auteur du livre Dans les griffes de la Hammer (Le Bord de l’eau Editions)
Avec : Catherine Klein, Diego Porres, Daniel Delabesse, Aure Atika
Durée : 23mn
Production : France (1995)
“Le Ravin est un film sobre et sans concession dans lequel j’ai voulu montrer le parcours d’une jeune fille de 17 ans qui ce soir-là réussit à tenir tête à une mère abusive pour retrouver Sophie, une amie, dont elle se sent attirée. Mais la soirée ne se passera pas comme prévu… Et Florence se retrouvera seule devant un magnétophone, s’adressant à Sophie non pas pour lui faire une déclaration d’amour, mais pour y dénoncer la violence dont elle vient d’être victime avec des mots à la fois lucides et inattendus.” Catherine Klein
Corps Inflammables
Réalisation : Jacques Maillot
Scénario : Jacques Maillot
Avec : Olivier Py, Aurélie Rusterholtz, Céline Carrère, Philippe Demarle, Brigitte Roüan, Jean-Michel Fête, Alain Beigel
Durée : 40mn
Production : France (1995)
Dans Corps inflammables, Bruno, Corinne, Luc et Juliette… Quatre amis qui vont laisser tomber les masques. Durant trois nuits, le désir amoureux passera de l’un à l’autre, semant le désordre et obligeant chacun à se voir tel qu’il est… “Corps inflammables est un titre à double sens. C’est une expression à entendre au sens chimique. Les personnages ont des sentiments volatils et instables. Ils attendent que quelqu’un craque une allumette et que tout s’embrase… Mais ‘est également une référence au côté charnel, physique. Dans le film les corps sont montrés, ils se heurtent, ils se rapprochent, ils s’aiment… Ils vivent.“ Jacques Maillot
Réalisation et scénario : Michel Béna, avec David Colombo-Léotard, François Chaix
Le Ciel de Paris
Réalisation : Michel Béna
Scénario : Michel Béna, Cécile Vargaftig, Isabelle Coudrier-Kleist
Avec : Sandrine Bonnaire, Marc Fourastier, Paul Blain
Durée : 1h30
Production : France (1991)
“Michel Béna est mort en juillet 1991, du sida, à 41 ans. Le ciel de Paris est son unique long-métrage, qu’il a écrit et réalisé en étant déjà malade, alternant séjours à l’hôpital et sessions intensives de travail. Il lui importait de raconter cette histoire et de filmer ces jeunes gens, parmi lesquels Marc Fourastier, mort quelques années après lui, à 35 ans. Une histoire d’amour aux frontières floues, entre deux garçons et une fille, une histoire de désir qui ne sait comment se dire, comment s’assouvir, dans le Paris des années 80. Le film est simple, direct, entier, honnête, profond, intense, comme l’était Michel. C’était la première fois que je participais à l’écriture d’un long-métrage. J’avais 25 ans” (Cécile Vargaftig)