L’Homme blessé.

Dans le cadre de la 30ème édition du festival Chéries -chéris.

Réalisation : Patrice Chéreau
Avec : Jean-Hugues Anglade, Vittorio Mezzogiorno, Roland Bertin, Lisa Kreuzer, Annick Alane
Scénario : Patrice Chéreau & Hervé Guibert

France: 1983.

Henri est un jeune homme ordinaire, fils d’un ouvrier d’origine polonaise. Il s’ennuie dans sa famille. Un jour, il croise par hasard dans une gare parisienne Jean, un homme impliqué dans le milieu de la prostitution. Ressentant de la passion pour cet homme plus âgé, Henri tente de se prostituer pour gagner son amour.
Avec L’Homme blessé (1983), son troisième long métrage, Patrice Chéreau réalisait son film le plus radical et personnel. Influencée par Jean Genet, Fassbinder, Pasolini ou encore Dostoïevski, l’œuvre dérangea à l’époque par sa vision de l’homosexualité – vécue dans la souffrance et la marginalité – et ses personnages condamnés par la passion. Pourtant le cinéaste subjugue dans sa manière de traiter, entre tendresse brute et quête d’une pureté impossible, l’« amour envahissant ». Sur un brillant scénario coécrit avec Hervé Guibert (récompensé d’un César), il développe, avec un lyrisme sombre, des thèmes forts : la complexité du passage de l’adolescence à l’âge adulte, le premier émoi adolescent, le trafic des sentiments, l’amour discordant… Les décors, choisis avec soin (la gare déserte, les toilettes comme lieu de drague), continuent à exercer la fascination, de même que l’interprétation de Vittorio Mezzogiorno, Roland Bertin et surtout de Jean-Hugues Anglade, admirable d’intensité fiévreuse et de lâcher-prise dans son premier grand rôle.


Projection suivie d’une rencontre avec Jean-Hugues Anglade, Renato Berta, Jean-Marie Charuau, l’assistant personnel de Patrice Chéreau pendant quinze ans, et Anne Delabre, journaliste, autrice et programmatrice du ciné-club Le 7e genre.

Captation du débat autour du film l’Homme blessé par Timothée Vélarde , pour Chéries-Chéris.

Les Corps ouverts/ Les Terres froides.

Dans le cadre de la 30ème édition du festival Chéries -chéris.

Les Corps ouverts.

Réalisation : Sébastien Lifshitz
Avec : Yasmine Belmadi, Pierre-Loup Rajot, Malik Zidi, Margo Abascal, Karim Belkhadra, Mohamed Damraoui, Dora Dhouib, Réjane Kerdaffrec, Sébastien Lifshitz
Scénario : Stéphane Bouquet et Sébastien Lifshitz

France. 1997. 48’
Fiction. VF.

Rémi a 18 ans. Il partage son temps entre le lycée qui l’ennuie, sa famille, son ami Thomas et l’épicerie où il travaille le soir. Sa vie est d’une monotonie tranquille. Il se rend, pour voir, à un casting. Marc, le réalisateur, est charmé par son jeu autant que par son physique. Plus tard, Marc et Rémi couchent ensemble. Déboussolé par cette expérience, ainsi que par la maladie de son père, Rémi ne sait plus trop où il en est. Il erre dans les rues, multiplie les rencontres sexuelles, filles et garçons confondus, pour se perdre, à moins que ce ne soit pour se prouver quelque chose, mais quoi ?

suivi de

Les Terres froides.

Réalisation : Sébastien Lifshitz
Avec : Yasmine Belmadi, Bernard Verley, Sébastien Charles, Valérie Donzelli, Florence Giorgetti, Sébastien Lifshitz
Scénario : Stéphane Bouquet et Sébastien Lifshitz

France. 1999. 62’
Fiction. VF.

Largement reconnu pour ses documentaires, notamment Les invisibles (2012), Bambi (2013), Petite fille (2020) ou Casa Susanna (2022), Sébastien Lifshitz a également fait de brillantes incursions du côté de la fiction. En témoignent deux de ses premiers films : Les Corps ouverts (Prix Jean Vigo en 1998), portrait d’un jeune homme de seize ans à la recherche de son identité sexuelle, et Les Terres froides (1999), téléfilm qui entremêle lutte des classes et sexualité, tourné pour la collection « Gauche-Droite » de la chaîne Arte. Ces deux moyens-métrages marquent aussi les premières apparitions au cinéma de Yasmine Belmadi – jeune acteur prometteur qui a notamment tourné chez François Ozon dans Les Amants criminels (1999) – hélas décédé en 2009 à l’âge de 33 ans.

Projection suivie d’une rencontre avec Sebastien Lifshitz, le monteur Yann Dedet, la monteuse Stéphanie Mahet et Anne Delabre, journaliste, autrice et programmatrice du ciné-club Le 7e genre.

Table ronde – La jeune génération et 30 ans de cinéma Queer.

Dans le cadre de la 30ème édition du festival Chéries-chéris.

En complément de la projection de GO FISH (samedi 16 novembre à 15h50 au mk2 Beaubourg), trois étoiles montantes du jeune cinéma queer français nous parlent des films et des cinéastes qui les inspirent:

Iris Chassaigne (Les gens qui roulent la nuit, Swan dans le centre),

Maité Sonnet (Massacre, Des jeunes filles enterrent leur vie)

Mathieu Morel (Anapidae (appelle-moi), Aussi fort que tu peux, Cum In My Heart,
Love et ex mortuus, The Deep Queer Massacre
).

Rencontre animée par Anne Crémieux (professeure de civilisation américaine), Anne Delabre (Le 7e Genre), Anna Margarite Albelo (La Chocha) et avec la participation de Rose Troche.

Rencontre thématique – Cinéma lesbien: du DIY underground aux gros budgets hollywoodiens.

Dans le cadre de la 30ème édition du festival Chéries -chéris.

En complément de la projection de GO FISH et 30 ans après sa venue lors de la première édition du festival Chéries-Chéris, Rose Troche (The L Word) est de nouveau là pour vous!
En compagnie de son amie, la fameuse réalisatrice américano-cubaine Anna Margarita Albelo (La Chocha), et avec le concours d’Anne Crémieux, elle revient sur son parcours.

18h00 : ouverture des portes
19h00-20h30 : rencontre et Q&A suivis d’un échange informel jusqu’à 21h30.

Débat avec Anna Margarite Albelo, Rose Troche, Anne Crémieux et Anne Delabre.

Le 7e genre vous souhaite une excellente rentrée !


Présentation de Tomboy (2011) de Céline Sciamma.

Dans le cadre de ‘La Semaine du cinéma’ de Sorbonne with a movie camera (association cinéma de Paris 1 Panthéon-Sorbonne) 


Ce film sera précédé de Mommy (2014) de Xavier Dolan, et suivi de Mysterious Skin (2004) de Gregg Araki.


Table-ronde : ‘Hollywood 1930’s: évolutions et perceptions des représentations féminines à l’écran’

Dans le cadre du festival Ellicit.es (Patrimoine & Féminisme) au cinéma Le Saint-André-des-Arts (Paris 6).


On parle de nous…

Article publié dans le magazine Télérama à propos du documentaire “L’Homosexualité au cinéma, les chemins de la victoire” de Sonia Medina, diffusé sur Ciné+ Classic le 22 juin 2024.

« Le sujet, passionnant, peut-il être résumé en cinquante-deux minutes ? C’est le pari de ce documentaire réalisé par Sonia Medina, coécrit avec le journaliste Alain Riou, qui aborde, forcément au pas de course, ce vaste sujet de la représentation de l’homosexualité au cinéma. À travers un empilement d’archives et d’exemples, entrecoupés de commentaires de l’érudite Anne Delabre, journaliste et fondatrice du ciné-club Le 7e genre, le film montre comment réalisateurs et réalisatrices se sont toujours arrangés avec la censure et le pouvoir en place, en France et aux États-Unis, afin de parvenir à représenter une sexualité jugée différente, dérangeante, voire criminelle.
Alors que l’homosexualité était présente dès les débuts du cinéma (voir The Gay Brothers, 1895), le code Hays de 1930 et ses directives strictes en ont empêché toute représentation frontale. Une interdiction détournée par des clins d’œil et messages plus ou moins subliminaux, comme Cary Grant le fait dans L’Impossible Monsieur Bébé, de Howard Hawks (1938). Si la Nouvelle Vague apparaît à ce sujet « conservatrice », voire « rétrograde », d’autres films français, comme Un éléphant ça trompe énormément (1976) ou Nous irons tous au paradis (1977), avec par deux fois Claude Brasseur dans le rôle d’un homo, ont participé à l’évolution de la société. Sans oublier la tragédie du sida, représentée dans l’incontournable Philadelphia aux États-Unis ou Les Nuits fauves en France. Un doc un peu fourre-tout mais passionné, donnant envie de (re)voir tous ces films. Et c’est bien l’essentiel. » (Caroline Besse, 19 juin 2024)

BOYS’ DON’T CRY

Un film de Kimberly Peirce
Avec Hilary Swank, Chloe Sevigny, Alison Folland
Scénario: Kimberly Peirce, Andy Bienen
Durée: 118 mn
Production: EU (1999)

Brandon Teena, jeune transgenre, quitte sa ville natale du Nebraska sous la menace, quand le frère de son ex-petite amie découvre qu’il est trans. Réinstallé dans la petite ville de Falls City, Brandon tombe amoureux de Lana et ils commencent à envisager un avenir commun. Mais quand ses amis, John et Tom, apprennent le secret de Brandon, c’est le drame. Centré sur un fait divers tragique survenu en 1993, ce premier long-métrage de Kimberly Peirce se révèle une chronique impitoyable de l’Amérique profonde. « Revenir sur ce film, inscrit dans l’histoire des représentations cinématographiques des personnes trans comme une oeuvre pionnière, est à la fois l’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis et celui qu’il reste à parcourir. » (Bérénice Hamidi)

Notre invitée : Bérénice Hamidi, professeure en esthétiques et politiques des arts vivants à l’université Lyon 2 et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. Ses recherches croisent sociologie, esthétique et études culturelles dans une perspective intersectionnelle. Elle s’intéresse aux enjeux politiques des représentations culturelles (théâtre, cinéma, séries, romans).


ESCALIER C.

Un film de Jean-Charles Tacchella
Avec Robin Renucci, Jacques Bonnaffé, Jean-Pierre Bacri, Catherine Leprince, Catherine Frot.

Scénario Jean-Charles Tacchella
D’après le roman Escalier C d’Elvire Murail
Durée 102 mn
Production France (1985)

Paris 14ème, un immeuble parmi d’autres, Escalier  C. La vie quotidienne et les petits secrets des gens qui l’habitent. Parmi eux : Forster, critique d’art séducteur et cynique ; Claude, dessinateur de mode rêveur et blessé, homosexuel décomplexé ; Bruno, chômeur fauché et bougon ; Béatrice, humble dactylo, et Virgile, écrivain raté, qui s’aiment d’un amour rageur et font profiter tout l’immeuble de leurs disputes. Sans oublier Mme Bernhard, une vieille dame seule, si seule…

Dix ans après le succès international de Cousin, cousine (1975), Jean-Charles Tacchella se lance dans l’adaptation d’Escalier C, d’Elvire Murail, couronné du prix du Premier Roman en 1983. « Jean-Charles Tacchella, remarquable directeur d’acteurs, trace un tableau de la vie parisienne assez cruel, confronte les solitudes, les angoisses » (Le Monde – 8 juin 1985). Un film qui permit à une nouvelle génération de comédiens de se faire connaître du grand public, à commencer par Robin Renucci et Jacques Bonnaffé.

Nos invités : Jacques Bonnaffé et Robin Renucci, comédiens et metteurs en scène.


TROIS RENCONTRES AVEC LE RÉALISATEUR AMÉRICAIN DAVID WEISSMAN

Dans le cadre d’un partenariat entre le 7e genre- le Festival Chéries – Chéris 2023 et le collectif des archives LGBTQI+

Dimanche 10 décembre 2023 de 14h à 16h au tiers lieu Césure.

Atelier d’archives orales sur le VIH-sida et le dialogue intergénérationnel, organisé par le Collectif des archives LGBTQI+, en présence de David Weissman et à partir de son travail documentaire Conversations with Gay Elders (2016), visible gratuitement sur son site.

Césure, salle 520, 13 rue Santeuil, 75005 Paris


The Cockettes (2002)

Mercredi 6 décembre 2023 à 20H00 au Tango Paris.

Documentaire de 102 min. de Bill Weber et David Weissman.

Flamboyantes, les Cockettes, troupe de théâtre et communauté d’artistes bohèmes, mettent le
feu aux nuits du San Francisco des années 1970. Autour de leur charismatique leader Hibiscus,
mêlant philosophie hippie, exubérance Drag Queen et trip burlesque sous acide, les spectacles
des Cockettes transgressent follement tous les tabous.

Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur David Weissman animée par
Anne Delabre. La soirée se prolongera avec un DJ-set Camp et Queer 70’s.

Le Tango Paris, 11, rue au Maire, 75003 Paris.


Lundi 4 décembre 2023 à 20H30 au cinéma Le Brady.

We were Here (2010)

We Were Here documente l’arrivée de ce qu’on appelait la « peste gay » au début des années 1980. Il met en lumière les profonds problèmes personnels et communautaires soulevés par l’épidémie de sida ainsi que les vastes bouleversements politiques et sociaux qu’elle a déclenchés. Au début de l’épidémie, la réponse compatissante, multiforme et créative de San Francisco au SIDA est devenue connue sous le nom de « modèle de San Francisco ». L’infrastructure militante et progressiste de la ville, née dans les années 1960, combinée à la communauté gay hautement politisée de San Francisco, centrée autour du quartier de Castro Street, a contribué à surmonter les obstacles d’une nation à la fois homophobe et dépourvue de soins de santé universels. We Were Here utilise l’expérience de San Francisco avec le SIDA pour ouvrir une conversation attendue depuis longtemps sur l’histoire de l’épidémie et les leçons à en tirer.

Film suivi d’une discussion animée par Anne Delabre avec le réalisateur David Weissman.

Interview long format de David Weissman par Christophe Martet, pour Komitid, mise en ligne le 1er décembre 2023.