L’Amour violé.

Dans le cadre d’un colloque international « #MeToo français dans le cinéma et les médias« (27-28 novembre 2025) à l’occasion des dix ans de la revue Genre en séries: cinéma, télévision, médias ?

Un film de Yannick Bellon

Avec: Nathalie Nell, Alain Fourès, Michèle Simonnet, Pierre Arditi, Daniel Auteuil

Scénario: Yannick Bellon

Durée: 115 mn

Production: France (1977)

Nicole, infirmière à Grenoble, est violée un soir par quatre hommes. Traumatisée, elle pense ne jamais pouvoir se remettre de ce choc. Sur les conseils d’une amie, elle finit tout de même par porter plainte afin que cette affaire puisse avoir une suite judiciaire.

L’Amour violé raconte l’histoire d’un fait divers. Un fait divers criminel, puisqu’il y a crime au regard de la loi là où il y a viol. Et c’est un crime que nous montre Yannick Bellon. Elle nous le décrit avec soin. Elle ne procède ni par ellipse ni par litote. Voici l’agression, le rapt, les insultes, les gifles, les coups, les larmes, les cris, la brutalité de l’acte, des actes sexuels. Et voici les conséquences physiques : le corps blessé, souillé, sali ; et, plus graves encore, les conséquences morales. (…) Mais pareil crime cesse, pour trop de gens, d’être criminel à cause de sa banalité même. Les chiffres, les statistiques le répètent : le viol participe d’une violence générale ordinaire. Yannick Bellon le situe donc en milieu très ordinaire. Cela se passe à Grenoble et dans la banlieue de Grenoble comme cela pourrait se passer n’importe où en France. Le lieu n’intervient en rien – que pour permettre d’assez fraîches et reposantes images de week-end dans la neige. La violée, son fiancé, ses amis sont des gens du modèle courant. Les violeurs aussi. Ni loubards voyous, ni marginaux inquiétants (Jean Louis Bory – Le Nouvel Observateur)

Nos invitées: Aurore Renaut, maîtresse de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles, enseignante à l’Institut européen de cinéma et d’audiovisuel, et Cécile Farkas, directrice de programmation à Doriane Films et chez CapuSeen.


Cabaret Berlin, la scène sauvage.

Dans le cadre de la 31e édition du festival Chéries-Chéris.

Réalisation: Fabienne Rousso-Lenoir
Scénario: Fabienne Rousso-Lenoir
Montage: Philippe Baillon
Production: Bel Air Media
France, 2010, 70′, Documentaire, VOSTF

Intégralement composé de nombreuses et rares archives cinématographiques – grands classiques du cinéma allemand, mais aussi fictions tirées de l’oubli, films institutionnels, publicitaires, ou documentaires de l’époque – restaurées et passées en haute définition, Cabaret Berlin, la scène sauvage explore les petites scènes artistiques et politiques berlinoises des années 1919 à 1933, qui ont marqué de façon indélébile l’histoire du spectacle et dont l’influence se fait toujours sentir. Les cabarets berlinois reflètent en un miroir grossissant la courte et convulsive histoire de la République de Weimar, accompagnant ses métamorphoses, de l’inflation à la stabilisation, de la crise de 29 à la montée du nazisme.

Prenant pour objet critique la foisonnante réalité politique et sociale de l’époque, le film se déroule lui-même comme un spectacle de cabaret, mené en voix-off par l’acteur et chanteur allemand Ulrich Tukur et là dans le rôle de conférencier. Divertissement, ce documentaire atypique est aussi un essai critique sur la naissance et la mise en place de la modernité, dont Berlin fut incontestablement le centre européen.

Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Fabienne Rousso-Lenoir et Anne Delabre, programmatrice du ciné-club Le 7e genre.