PAS TRÈS CATHOLIQUE

Lundi 28 septembre et mercredi 7 octobre 2020 à 20h30 au cinéma Le Brady

affiche-pas-tres-catholiqueRéalisation : Tonie Marshall

Scénario : Tonie Marshall

Avec : Anémone, Michel Roux, Roland Bertin, Christine Boisson

Durée : 1h40

Production : France (1994)

Maxime est une femme quarantenaire, moderne et indépendante. Elle a quitté son mari à 22 ans pour devenir détective privée. Elle cherche les disparus, les volages, traque les dealers pour une petite agence. Elle fume trois paquets par jour, dort tout habillée, et aime parfois passer la nuit avec une femme ou un jeune homme. Maxime ne croit pas en Dieu et a un secret.  Si bien enfoui qu’elle l’a presque oublié… Les hasards de son métier vont lui faire retrouver son fils de 18 ans qu’elle n’a fait que mettre au monde et son ex-mari qu’elle n’avait fait qu’épouser. Tonie Marshall sait utiliser le formidable potentiel comique d’Anémone mais Pas très catholique est aussi un polar. Le scénario mêle subtilement ces différents registres, les additionnant au lieu de les annuler. Un beau portrait d’une femme libre à travers le regard unique de Tonie Marshall dont c’est le deuxième film après Pentimento

 

Une séance du ciné-club Le 7e genre était prévue le lundi 20 avril 2020 au Brady autour de Pas très catholique. Tonie Marshall appréciait Le 7e genre depuis ses débuts et tenait beaucoup à cette projection. Elle voulait rendre hommage à son amie d’enfance Anémone. Malgré la maladie, elle a crû pouvoir venir jusqu’au dernier moment. Mais elle nous a quitté le 12 mars dernier à seulement 68 ans. Nous avions alors décidé d’organiser une soirée spéciale avec ses proches. Puis le confinement est arrivé et le Brady a fermé ses portes le 14 mars.

Le lundi 28 septembre 2020 , Soirée en présence de son mari Olivier Bomsel, de son agente Elizabeth Tanner, du monteur du film Jacques Comets et du comédien Michel Didym.

Le mercredi 7 octobre 2020, soirée en présence du monteur Jacques Comets, de la journaliste Raphaëlle Bacqué, de la réalisatrice Lucie Borleteau et de la producetrice Véronique Zerdoun. 

ANTONIA ET SES FILLES

Séance du 16 avril 2019.

 

Titre original : Antonia / Antonia’s Line

Réalisation : Marleen Gorris

Scénario : Marleen Gorris

Avec : Willeke van Ammelrooy, Els Dottermans, Veerle van Overloop

Durée : 1h44

Production : Belgique/PB/GB (1995) – sous titrage français par Anne Crémieux

Furtivement sorti en France malgré son Oscar du meilleur film étranger en 1996, Antonia et ses filles a lancé la carrière internationale de la néerlandaise Marleen Gorris. Le patriarcat et ses deux artisans, l’Eglise et l’Armée, en prennent pour leur grade dans cette fable féministe qui s’attaque au conformisme de la campagne hollandaise d’après-guerre. Ode à l’amour, à la vie et à la mort, au temps qui passe et à l’éternelle question de la liberté en société, Antonia et ses filles renvoie la sexualité à ses extrêmes de violence et de douceur. Véritable saga matriarcale, la ‘lignée d’Antonia’ (Antonia’s Line) fait valser les conventions dans un conte de fées, ou de sorcières, qui accueillent les plus faibles et croquent dans la vie à pleines dents.

Nos invité : Harry Bos, programmateur à la Cinémathèque du documentaire de la Bibliothèque publique d’information (BPI) du Centre Pompidou.

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SEXMISSION

Séance du 11 septembre 2018

affiche-sexmissionTitre original : Seksmisja

Réalisation : Juliusz Machulski

Scénario : Juliusz Machulski, Jolanta Hartwig, Pavel Hajný

Avec : Olgierd Łukaszewicz , Jerzy Stuhr, Dorota Stalinska

Durée : 1h56 

Production : Pologne (1984)

Sexmission s’ouvre sur le réveil de deux savants, Max et Albert, qui ont participé à une expérience les ayant plongés dans un sommeil artificiel entre 1991 et 2044. Le monde qu’ils découvrent a pour particularité de laisser seules les femmes assumer le pouvoir. Progressivement, leur présence fait chanceler l’organisation politique totalitaire… Réalisé en 1984 – c’est-à-dire dans un contexte historique où le sida fait peser sur les rapports sexuels une menace mortelle – ce film atypique aborde à travers la science-fiction les questions relatives au rapport femmes-hommes, au genre, à la sexualité, à la filiation et à la génétique. Employant un humour décapant, l’œuvre marque surtout le spectateur par son attachement à l’absurde et à la satire, puisant son imaginaire dans les œuvres de Federico Fellini ainsi que dans la tradition littéraire polonaise. À mi-chemin entre la fresque d’anticipation post-apocalyptique et le pamphlet féministe, ce film culte invite à une stimulante méditation sur la valeur politique des relations intimes en milieu communiste.

Nos invité-e-s : Ania Szczepanska, maîtresse de conférence en histoire du cinéma à l’Université Paris 1 et Mathieu Lericq, chercheur en cinéma à l’Université Aix-Marseille, Roman Krakovsky, historien, enseignant-chercheur, spécialiste de l’Europe centrale et orientale. 

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UN GOUT DE MIEL

Séance du 17 octobre 2016 

Titre original : A Taste of honey

Réalisation : Tony Richardson

Scénario : Tony Richardson, Shelagh Delaney (d’après sa pièce)

Avec : Rita Tushingham, Murray Melvin, Dora Bryan

Durée : 1h40

Production : GB (1961)

Dans les quartiers populaires de Manchester, une adolescente, Jo, se confronte aux grands tabous de son époque. Avortement, homosexualité, alcoolisme, racisme et féminisme sont les moteurs d’Un Goût de miel, film courageux signé Tony Richardson, célèbre porte-drapeau du ‘Free Cinema’. Adaptée d’une pièce à succès de la scène londonienne écrite par Shelagh Delaney, cette œuvre permet à l’inoubliable Rita Tushingham de trouver le premier rôle de sa carrière. Une performance si remarquée qu’à vingt ans à peine, elle se voit décerner le Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 1962. Le Prix d’interprétation masculine est attribué à Murray Melvin pour le rôle du jeune homosexuel Geoffrey.

Notre invité : Gauthier Jurgensen, journaliste, spécialiste du cinéma social britannique.

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