Avec Elizabeth Taylor, Montgomery Clift, Katharine.
États-Unis / 1959 / 114 min
Le Dr Cukrowicz (Montgomery Clift) pratique la neurochirurgie dans des conditions précaires. Violet Venable (Katharine Hepburn) , une riche veuve, lui propose de donner un million de dollars à son établissement, à condition qu’il pratique une lobotomie sur Catherine Holly (Elizabeth Taylor), sa nièce.
Cette séance spéciale, animée par Jean-Victor Blanc, auteur et médecin psychiatre, créateur du ciné-club Pop and Psy, sera suivie d’un échange avec Anne Delabre, présidente de l’association le 7e genre.
Réalisation : Phillip R. Ford Avec : Doris Fish, Miss X, Ginger Quest, Ramona Fischer, Lori Naslund, Timmy Spence Scénario : Phillip R. Ford, Doris Fish, Miss X Image : Robin Clark Montage : Phillip R. Ford, Ed Jones Musique : Bob Davis Production : Troma Entertainment
L’équipage de l’USS Intercourse (Intercourse = relation sexuelle en VF) est sommé par l’impératrice de la Terre de se rendre sur la planète Clitoris pour aider l’Impératrice Nueva Gabor. Celle-ci s’est fait dérober des bijoux en Girlinium, ce qui nuit gravement à l’équilibre de Clitoris, agité depuis par de nombreux tremblements de terre. Problème : il s’agit d’une planète à 100% féminine. Nos quatre héros doivent donc changer de sexe et se faire passer pour des showgirls terriennes. Elles sont reçues par l’inquiétante Veneer, reine de la police.
« To go boldly where no man has ever gone before » : dans un avenir proche, une expédition spatiale fait l’expérience de l’ultime rencontre avec l’Autre, lorsque ses membres – tous des hommes – découvrent une planète uniquement peuplée de femmes. Afin de pouvoir étudier pleinement cette étrange civilisation, les colonisateurs consciencieux doivent subir l’un après l’autre une opération les transformant en femmes trans. Issu d’une maison de production américaine réputée pour ses folles extravagances à petit budget, Vegas in space est un sommet de comédie « pop camp SF », à la fois hypercommerciale, hystérique, trash, grotesque, kitsch et de très mauvais goût. Un véritable régal transgenderqueer où les différences changent définitivement de place.
Projection suivie d’une rencontre avec le comédien, styliste et chanteur Romain Brau, le réalisateur David WeissmanAnne Delabre, journaliste, autrice et programmatrice du ciné-club Le 7e genre. Avec la présence exceptionnelle de Jacqueline Hyde, amie proche de la scénariste et actrice du film Doris Fish
Réalisation : Patrice Chéreau Avec : Jean-Hugues Anglade, Vittorio Mezzogiorno, Roland Bertin, Lisa Kreuzer, Annick Alane Scénario : Patrice Chéreau & Hervé Guibert
France: 1983.
Henri est un jeune homme ordinaire, fils d’un ouvrier d’origine polonaise. Il s’ennuie dans sa famille. Un jour, il croise par hasard dans une gare parisienne Jean, un homme impliqué dans le milieu de la prostitution. Ressentant de la passion pour cet homme plus âgé, Henri tente de se prostituer pour gagner son amour. Avec L’Homme blessé (1983), son troisième long métrage, Patrice Chéreau réalisait son film le plus radical et personnel. Influencée par Jean Genet, Fassbinder, Pasolini ou encore Dostoïevski, l’œuvre dérangea à l’époque par sa vision de l’homosexualité – vécue dans la souffrance et la marginalité – et ses personnages condamnés par la passion. Pourtant le cinéaste subjugue dans sa manière de traiter, entre tendresse brute et quête d’une pureté impossible, l’« amour envahissant ». Sur un brillant scénario coécrit avec Hervé Guibert (récompensé d’un César), il développe, avec un lyrisme sombre, des thèmes forts : la complexité du passage de l’adolescence à l’âge adulte, le premier émoi adolescent, le trafic des sentiments, l’amour discordant… Les décors, choisis avec soin (la gare déserte, les toilettes comme lieu de drague), continuent à exercer la fascination, de même que l’interprétation de Vittorio Mezzogiorno, Roland Bertin et surtout de Jean-Hugues Anglade, admirable d’intensité fiévreuse et de lâcher-prise dans son premier grand rôle.
Projection suivie d’une rencontre avec Jean-Hugues Anglade, Renato Berta, Jean-Marie Charuau, l’assistant personnel de Patrice Chéreau pendant quinze ans, et Anne Delabre, journaliste, autrice et programmatrice du ciné-club Le 7e genre.
Captation du débat autour du film l’Homme blessé par Timothée Vélarde , pour Chéries-Chéris.
Réalisation : Sébastien Lifshitz Avec : Yasmine Belmadi, Pierre-Loup Rajot, Malik Zidi, Margo Abascal, Karim Belkhadra, Mohamed Damraoui, Dora Dhouib, Réjane Kerdaffrec, Sébastien Lifshitz Scénario : Stéphane Bouquet et Sébastien Lifshitz
France. 1997. 48’ Fiction. VF.
Rémi a 18 ans. Il partage son temps entre le lycée qui l’ennuie, sa famille, son ami Thomas et l’épicerie où il travaille le soir. Sa vie est d’une monotonie tranquille. Il se rend, pour voir, à un casting. Marc, le réalisateur, est charmé par son jeu autant que par son physique. Plus tard, Marc et Rémi couchent ensemble. Déboussolé par cette expérience, ainsi que par la maladie de son père, Rémi ne sait plus trop où il en est. Il erre dans les rues, multiplie les rencontres sexuelles, filles et garçons confondus, pour se perdre, à moins que ce ne soit pour se prouver quelque chose, mais quoi ?
suivi de
Les Terres froides.
Réalisation : Sébastien Lifshitz Avec : Yasmine Belmadi, Bernard Verley, Sébastien Charles, Valérie Donzelli, Florence Giorgetti, Sébastien Lifshitz Scénario : Stéphane Bouquet et Sébastien Lifshitz
France. 1999. 62’ Fiction. VF.
Largement reconnu pour ses documentaires, notamment Les invisibles (2012), Bambi (2013), Petite fille (2020) ou Casa Susanna (2022), Sébastien Lifshitz a également fait de brillantes incursions du côté de la fiction. En témoignent deux de ses premiers films : Les Corps ouverts (Prix Jean Vigo en 1998), portrait d’un jeune homme de seize ans à la recherche de son identité sexuelle, et Les Terres froides (1999), téléfilm qui entremêle lutte des classes et sexualité, tourné pour la collection « Gauche-Droite » de la chaîne Arte. Ces deux moyens-métrages marquent aussi les premières apparitions au cinéma de Yasmine Belmadi – jeune acteur prometteur qui a notamment tourné chez François Ozon dans Les Amants criminels (1999) – hélas décédé en 2009 à l’âge de 33 ans.
Projection suivie d’une rencontre avec Sebastien Lifshitz, le monteur Yann Dedet, la monteuse Stéphanie Mahetet Anne Delabre, journaliste, autrice et programmatrice du ciné-club Le 7e genre.
En complément de la projection de GO FISH (samedi 16 novembre à 15h50 au mk2 Beaubourg), trois étoiles montantes du jeune cinéma queer français nous parlent des films et des cinéastes qui les inspirent:
Iris Chassaigne (Les gens qui roulent la nuit, Swan dans le centre),
Maité Sonnet (Massacre, Des jeunes filles enterrent leur vie)
Mathieu Morel (Anapidae (appelle-moi), Aussi fort que tu peux, Cum In My Heart, Love et ex mortuus, The Deep Queer Massacre).
Rencontre animée par Anne Crémieux (professeure de civilisation américaine), Anne Delabre (Le 7e Genre), Anna Margarite Albelo (La Chocha) et avec la participation de Rose Troche.
En complément de la projection de GO FISH et 30 ans après sa venue lors de la première édition du festival Chéries-Chéris, Rose Troche (The L Word) est de nouveau là pour vous! En compagnie de son amie, la fameuse réalisatrice américano-cubaine Anna Margarita Albelo (La Chocha), et avec le concours d’Anne Crémieux,elle revient sur son parcours.
18h00 : ouverture des portes 19h00-20h30 : rencontre et Q&A suivis d’un échange informel jusqu’à 21h30.
Débat avec Anna Margarite Albelo, Rose Troche, Anne Crémieux et Anne Delabre.
Réalisation, montage : Rose Troche Avec : VS Brodie, Guinevere Turner, T Wendy McMillan, Migdalia Melendez, Anastasia Sharp Scénario : Rose Troche et Guinevere Turner
Etats-Unis. 1994. 84’
Fiction. VOSTF
Chicago, début des années 70. Il y a Max, écrivaine en herbe en quête du grand amour. Il y a Kia, enseignante, qui sort depuis trois mois avec Evy, infirmière récemment divorcée. Il y a Evy qui habite chez sa mère tout en essayant de se débarrasser une bonne fois pour toutes de son ex-mari. Il y a Daria, la tombeuse de la ville, qui brise en moyenne un cœur par semaine. Enfin il y a Ely, assistante vétérinaire, dont la copine habite dans une autre ville, qui vit avec Daria. Est-ce que Daria et Ely couchent ensemble ? Non. Mais tout le monde le croit. Présenté il y a 30 ans lors de la première édition de Chéries-Chéris, Go Fish fait figure de film pionnier. Il se distingue par son ton libre et son intrigue libérée des trames dramatiques faites d’ostracisation et de coming-out douloureux. Rose Troche (The L Word), fraîchement diplômée d’école de cinéma, et Guinevere Turner, jeune scénariste (American Psycho) et actrice (The Watermelon Woman), sont alors motivées par l’absence de représentation de la culture lesbienne qu’elles connaissent à Chicago. Elles s’appuieront sur leur communauté artistique pour faire un film décomplexé, dont l’intrigue minimaliste permet l’expression d’un quotidien lesbien peu documenté. Christine Vachon les soutiendra pour produire ce film, aujourd’hui au panthéon du ‘New Queer Cinema’ des années 90.
Projection suivie d’une rencontre avec Rose Troche, VS Brodie, Anne Crémieux, professeur de civilisation américaine à l’université Paul Valéry Montpellier 3, spécialisée en minorités, genre, sexualité et Anne Delabre, journaliste, autrice et programmatrice du ciné-club Le 7e genre.
En avant-programme : EXIT (2000. 4’30 ») d’Anna Albelo dite La Chocha. Avec : Axelle Le Dauphin Présenté à Chéries-Chéris en 2000.
Anne Crémieux, Rose Troche, VS Brodie et Anna Margarita Albelo.
Dimanche 10 décembre 2023 de 14h à 16h au tiers lieu Césure.
Atelier d’archives orales sur le VIH-sida et le dialogue intergénérationnel, organisé par le Collectif des archives LGBTQI+, en présence de David Weissman et à partir de son travail documentaire Conversations with Gay Elders (2016), visible gratuitement sur son site.
Documentaire de 102 min. de Bill Weber et David Weissman.
Flamboyantes, les Cockettes, troupe de théâtre et communauté d’artistes bohèmes, mettent le feu aux nuits du San Francisco des années 1970. Autour de leur charismatique leader Hibiscus, mêlant philosophie hippie, exubérance Drag Queen et trip burlesque sous acide, les spectacles des Cockettes transgressent follement tous les tabous.
Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur David Weissman animée par Anne Delabre. La soirée se prolongera avec un DJ-set Camp et Queer 70’s.
Le Tango Paris, 11, rue au Maire, 75003 Paris.
Lundi 4 décembre 2023 à 20H30 au cinéma Le Brady.
We were Here (2010)
We Were Here documente l’arrivée de ce qu’on appelait la « peste gay » au début des années 1980. Il met en lumière les profonds problèmes personnels et communautaires soulevés par l’épidémie de sida ainsi que les vastes bouleversements politiques et sociaux qu’elle a déclenchés. Au début de l’épidémie, la réponse compatissante, multiforme et créative de San Francisco au SIDA est devenue connue sous le nom de « modèle de San Francisco ». L’infrastructure militante et progressiste de la ville, née dans les années 1960, combinée à la communauté gay hautement politisée de San Francisco, centrée autour du quartier de Castro Street, a contribué à surmonter les obstacles d’une nation à la fois homophobe et dépourvue de soins de santé universels. We Were Here utilise l’expérience de San Francisco avec le SIDA pour ouvrir une conversation attendue depuis longtemps sur l’histoire de l’épidémie et les leçons à en tirer.