SALOME en ciné-concert lundi 10 février 2020 à la Fondation des Etats-Unis

 Ciné-concert – SALOME (1922)

Le 7e genre, en partenariat avec la Fondation des Etats-Unis (FEU) de la Cité Internationale Universitaire de paris (CIUP), propose une séance gratuite de ciné-concert autour du film Salomé (1922), réalisé par Charles Bryant, mais orchestré par son actrice principale, la grande Nazimova, star de Broadway devenue productrice à Hollywood.

Dans l’industrie naissante du cinéma, le sort de Nazimova ne sera pas sans parallèle avec celui de Salomé, héroïne de la pièce sulfureuse d’Oscar Wilde écrite en français en 1892 et jouée pour la première fois à Paris en 1896 alors que Wilde est en prison. Le récit biblique de la belle-fille d’Hérode qui lui demande de danser pour lui, lui promettant en récompense la tête du prophète Jean-Baptiste, est ré-imaginé dans un décor Art Déco avant-gardiste où les désirs se croisent pour justifier quelques tragiques destins. Grâce à une distribution réputée entièrement gay et bisexuelle, à l’instar de sa vedette qui l’aurait exigée en hommage à Oscar Wilde, Nazimova est fidèle à l’esprit de l’auteur, ‘queer’ avant la lettre.

Notre invitée : Marion Polirsztok, maîtresse de conférences en études cinématographiques à l’Université Rennes 2, autrice d’Action, spectacle, idée. Formes du cinéma muet américain, (Mimésis – 2017)

Le film est accompagné par les résidents musiciens de la FEU dans son grand salon Art Déco, inauguré quelques années seulement après la sortie du film.


Double programme ‘bis’ autour de ‘Vampirisme et lesbianisme” vendredi 13 décembre 2019 en partenariat avec la Cinémathèque française

 
Le 7e genre est partenaire de la Cinémathèque française pour une séance spéciale ‘bis’ autour de’vampirisme et lesbianisme’ vendredi 13 décembre à partir de 19h30 autour des films:
VAMPYROS LESBOS (1971) de Jess Franco (sous le pseudonyme Franco Manera) (19h30)
THE VAMPIRE LOVERS (1970) de Roy Ward Baker (22h)
 
 

Notre invité :Olivier Rossignot (Culturopoing). 

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OLIVIA et VICTIM dans le cadre du festival Chéries-Chéris (novembre 2019)

Le 7e genre est partenaire du festival de films LGBT de Paris ‘Chéries-Chéris’ pour ses séances spéciales ‘patrimoine’ 

Lundi 25 nov. 2019 15h25 au MK2 Beaubourg (Paris 3)

OLIVIA, de Jacqueline Audry (1951)

Film le plus audacieux de Jacqueline Audry, cette adaptation du roman autobiographique à succès de Dorothy Bussy, publié sous pseudonyme en 1948 par Leonard Woolf (veuf de Virginia), divisa la critique lors de sa sortie en salles en raison de sa dimension éminemment transgressive.


Jeudi 21 nov. 15h30 au MK2 Beaubourg (Paris 3)

VICTIM, de Basil Dearden (1961)

Réalisé alors que la Grande-Bretagne n’a toujours pas passé le pas de lever l’illégalité des relations homosexuelles, Victim est une entreprise de dénonciation d’une loi totalement injuste. Mais plus qu’un simple film à thèse qui ne prêcherait que les convaincus, Victim est avant tout un polar bien mené, offrant une galerie de personnages aussi complexes que variés. Avec dans le rôle-titre un Dirk Bogarde qui allait alors entamer la seconde (et la plus passionnante) partie de sa carrière.
Jeudi 21 nov. 15h30 ›› MK2 Beaubourg

Séances suivies d’un débat avec Anne Delabre, journaliste, autrice et programmatrice du ciné-club Le 7e Genre.

 


Le 7e genre partenaire du ciné-club Barberousse samedi 14 septembre 2019

Le 7e genre est partenaire du ciné-club ‘Barberousse’ pour sa séance de rentrée au cinéma Le Nouvel Odéon (Paris 6) autour du film JEANNE ET LE GARÇON FORMIDABLE (1998) de Olivier Ducastel et Jacques Martineau, en présence des réalisateurs.

Le ciné-club Barberousse (“Médecine et soin au cinéma”) organise ses séances un samedi par mois à 10h30 au cinéma Nouvel Odéon (Paris 6). Il fait sentir et comprendre l’expérience des personnes malades et des professionnels de santé, ainsi que la richesse des relations de soin, en médecine et dans la vie.

Les débats sont animées par François Crémieux, directeur général adjoint de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), Jean-Michel Frodon, critique de cinéma et professeur associé à Sciences-Po, et Céline Lefève, maîtresse de conférences en philosophie, responsable du programme ‘La Personne en médecine‘ (USPC – Université Sorbonne Paris Cité) et directrice de la Chaire « Philosophie du soin à l’hôpital » (AP-HP/ENS). En partenariat avec la revue Esprit.


LA GARÇONNE

Dimanche 1er septembre 2019 à l’Hôtel de Ville de Paris

Séance en partenariat avec le festival de films LGBT de Paris ‘Chéries-Chéris’, dans le cadre de l’exposition ‘Champs d’amours – 100 ans de cinéma Arc-en-ciel’ à l’Hôtel de Ville de Paris

 

LA GARÇONNE (JALOUSIE)
de Jean de Limur (1936), avec Marie Bell, Arletty, Henri Rollan, Maurice Escande, Édith Piaf

Monique, jeune fille de la bourgeoisie parisienne, découvre que l’homme respectable qu’on veut lui faire épouser a une maîtresse. Elle décide alors non seulement de renoncer au mariage mais aussi de quitter sa famille et son milieu. En ce début des ‘années folles’, Monique va dès lors mener une vie de femme libre, découvrir le monde de la nuit, les fumeries d’opium… et les ‘garçonnes’.

Après une première adaptation cinématographique du roman culte de Victor Margueritte, La Garçonne par Armand du Plessy en 1923 (censurée et aujourd’hui introuvable), cette seconde version de Jean de Limur (1936) se montre bien plus audacieuse que celle, aujourd’hui plus connue, réalisée vingt ans plus tard par Jacqueline Audry. Précédé d’un parfum de scandale, le film de Jean de Limur rencontre un vif succès dés sa sortie. Mention spéciale à Arletty et Suzy Solidor dans son célèbre cabaret « La vie parisienne », ainsi qu’à la ‘Môme Piaf’, dont c’est la première apparition à l’écran.

La projection est  suivie d’un débat avec Anne Delabre, journaliste et programmatrice du ciné-club ‘Le 7e Genre’ et Didier Roth-Bettoni, historien du cinéma LGBTQI+ et commissaire de l’exposition ‘Champs d’amours – 100 ans de cinéma Arc-en-Ciel’ à l’Hôtel de Ville de Paris.

 

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CRUISING

Samedi 30 août à l’Hôtel de Ville de Paris

Séance en partenariat avec le festival de films LGBT de Paris ‘Chéries-Chéris’, dans le cadre de l’exposition ‘Champs d’amours – 100 ans de cinéma Arc-en-ciel’ à l’Hôtel de Ville de Paris

CRUISING (La Chasse)
de William Friedkin (1980), avec Al Pacino, Karen Allen, Paul Sorvino

A New York une série de meurtres violents vise des homosexuels adeptes de pratiques sado-masochistes. Steve Burns (Al Pacino), un jeune policier, est chargé de l’enquête et doit, pour ce faire, infiltrer le milieu gay de Greenwich Village…
Appels à empêcher le tournage, courriers de protestations, menaces de mort, insultes et jets de pierre en directions des comédiens et techniciens,… Dès l’annonce du projet, de nombreux groupes gays se mobilisent contre Cruising. « Après tout, souligne le réalisateur William Friedkin, cette communauté mobilisait ses efforts pour obtenir sa légitimité. Elle craignait que mon film, décrivant des pratiques sexuelles marginales, la ramène plusieurs années en arrière. Elle se trompait mais, aujourd’hui, je comprends ses craintes. » Dans son livre L’Homosexualité au cinéma, Didier Roth-Bettoni souligne le décalage entre ces réactions innombrables et la réalité de l’œuvre : « Car s’il est bien un film américain de l’époque à ne porter aucun jugement sur l’homosexualité, à se contenter de décrire jusque dans des détails assez inouï la réalité d’un certain mode de vie gay, à oser mettre en scène l’homosexualité jusque dans sa part sexuelle, c’est bien Cruising, fascinant documentaire fasciné par le cadre où va se jouer sa fiction policière.»

La projection sera suivie d’un débat avec Anne Delabre, journaliste et programmatrice du ciné-club ‘Le 7e Genre’ et Didier Roth-Bettoni, historien du cinéma LGBTQI+ et commissaire de l’exposition ‘Champs d’amours – 100 ans de cinéma Arc-en-Ciel’ à l’Hôtel de Ville de Paris.

 

DYKES, CAMERA, ACTION !

Vendredi 30 août 2019 à l’Hôtel de Ville de Paris

Séance en partenariat avec le festival de films LGBT de Paris ‘Chéries-Chéris’, dans le cadre de l’exposition ‘Champs d’amours – 100 ans de cinéma Arc-en-ciel’ à l’Hôtel de Ville de Paris

 
DYKES, CAMERA, ACTION ! (2018) de Caroline Berler

Les lesbiennes n’avaient pas souvent le bonheur de se voir à l’écran, mais entre Stonewall, le mouvement féministe et le cinéma expérimental des années 1970, une poignée de ces invisibles a peu à peu construit et transformé leurs propres représentations sociales. Les cinéastes Barbara Hammer, Su Friedrich, Rose Troche, Yoruba Richen, Desiree Akhavan, Vicky Du, la critique B. Ruby et d’autres grandes figures marquantes de cette épopée partagent des histoires émouvantes et souvent hilarantes de leur vie et débattent de la façon dont elles ont exprimé et construit leur identité « queer » à travers les films.
Plus de vingt ans après la sortie de The Celluloid Closet, on attendait avec impatience la sortie d’un documentaire se concentrant cette fois-ci sur la représentation des femmes lesbiennes au cinéma. Dykes, Camera, Action ! se livre à cette exploration passionnante du cinéma lesbien des années 1970 à aujourd’hui, en célébrant ses ‘films-phares’ et en donnant la parole à ses éminentes cinéastes. Toutes évoquent ainsi, extraits à l’appui, des œuvres et des rôles qui les ont particulièrement marqués : Faut-il tuer Sister George ?, La Rumeur, Go Fish, High Art, Thelma et Louise, The Watermelon woman, Carol, etc. Une pure expérience cinéphile : exaltante, émouvante, captivante.

La projection est  suivie d’un débat avec Anne Delabre, journaliste et programmatrice du ciné-club ‘Le 7e Genre’ et Didier Roth-bettoni, historien du cinéma LGBTQI+ et commissaire de l’exposition ‘Champs d’amours – 100 ans de cinéma Arc-en-Ciel’ à l’Hôtel de Ville de Paris.

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Table-ronde avec Le 7e genre jeudi 15 mars 2018 dans le cadre de la ‘Semaine des Arts et des Médias’ de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3

Table-ronde autour du thème Que faire du cinéma ‘bis’ et d’exploitation?

Invités : Christophe Cosyns (The Ectasy of Films), Anne Delabre (Le 7e genre), François Gaillard (réalisateur), Bruno Terrier (Metaluna store)

Animation et organisation : Mélanie Boissonneau, Bastien Champougny, Margot Dugué, Erwin Haye Quentin Mazel, Thomas Pillard.

 

 


Films muets en ciné-concert lundi 12 février 2018 à la Fondation des Etats-Unis

 

Le 7e genre, en partenariat avec la Fondation des Etats-Unis (FEU) de la Cité internationale universitaire de Paris (CIUP), vous invite à une séance gratuite spéciale films muets mettant en scène les questions de genres et de sexualités minoritaires.

Notre invité : Francis Bordat, professeur émérite de civilisation américaine à l’université de Paris-Ouest Nanterre, a publié de nombreux ouvrages sur le cinéma hollywoodien. Spécialiste du cinéma burlesque et de Charlie Chaplin, il est notamment l’auteur de Chaplin cinéaste (Editions du Cerf). Il est cofondateur et membre du CICLAHO (Groupe de recherche sur le cinéma classique hollywoodien).

Au programme, des films de 1895 à 1925 avec Stan Laurel, Charlie Chaplin, Ethelyn Gibson et même un cochon danseur ! Parce que depuis toujours, et certainement depuis la naissance du cinéma, les artistes de tout poil défient les genres. Stan en détective précieux n’hésite pas à s’habiller en femme pour résoudre des énigmes dans “Plus fort que Sherlock Holmes” (The Sleuth) tandis que Charlot retrouve son costume de femme sophistiquée dans “Mam’zelle Charlot” (A Woman), un costume que vous reconnaîtrez si vous avez vu “A Film Johnnie” à un précédent ciné-concert. Ethelyn Gibson s’habille en homme pour échapper à des soupirants plus qu’insistants, un sujet d’actualité s’il en est. Entre chaque film, une petite curiosité sonore de 1895, quand Thomas Edison rêvait d’allier son Kinetoscope à son Phonographe.

Les films muets sont accompagnés par les résidents musiciens de la FEU et leurs invités.

Plus d’informations : fr.feusa.org/cine-concert-2018/


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Conférence dans le cadre du programme ‘Unipop, Arts, littérature, cinéma’ (Pessac) jeudi 6 avril 2017: Le 7e Genre d’Hollywood

A l’invitation du Ciné-Marges-Club, Le 7e Genre organise une conférence dans le cadre de ‘L’Unipop, Arts, littérature, cinéma’, au cinéma Jean Eustache de Pessac (33) le jeudi 6 avril 2017. Ce programme de 33 cours de cinéma, ouverts à tous sur inscription, est proposé tous les jeudis soir entre septembre et juillet. 

16h15 – Projection de The Celluloid closet (1995) de R Epstein et J.Friedman (1995)

Au travers d’entretiens avec des personnalités de tous horizons et de nombreux extraits de films (Ben-Hur, La Corde, Cabaret, Philadelphia), The Celluloid Closet montre l’évolution des représentations de l’homosexualité dans le cinéma américain, des pires stéréotypes aux clins d’oeil ‘cryptogay’, censure oblige… Ours d’Or 1996 au Festival de Berlin (meilleur documentaire).

20h30 – Projection de La Rumeur de W Wyler (1961), avec Audrey Hepburn, Shirley MacLaine, Miriam Hopkins

Dans une petite ville de province, deux amies Karen Wright et Martha Dobie dirigent une institution pour jeunes filles, aidées par Lily, la tante de Martha, une ancienne actrice excentrique. Fiancée au médecin Joe Cardin, Karen a du mal à s’engager et à laisser à Martha la direction de l’école. Mary, une élève insolente et menteuse, alors qu’elle a été punie, lance la rumeur que les deux professeurs ont une relation « contre-nature ». Elle commence par le raconter à sa grand-mère…

LE COURS
« En 100 ans d’existence, le cinéma a rarement porté l’homosexualité à l’écran. Quand elle faisait une incursion au cinéma, c’était sur le mode de la dérision, de la pitié ou même de la peur. Ces images fugaces mais inoubliables ont laissé une empreinte durable. Hollywood, cette grande machine à fabriquer des mythes, a forgé la vision que les hétéros ont de l’homosexualité et celle que les homos ont d’eux-mêmes. » Tiré du livre de Vito Russo, The Celluloïd Closet propose un décryptage des moyens utilisés par les réalisateurs américains pour déjouer la censure (le code Hays), usant de métaphores et de sous-entendus, pour représenter ce qui ne pouvait l’être dans la société à partir des années 30. Puis les allusions ont laissé place aux clichés, avec des gays et des lesbiennes vus comme des êtres dégénérés, voués à une mort inéluctable… L’abandon du code à la fin des années 60 n’a pas empêché ces représentations négatives de perdurer dans un certain nombre de films.