Jacques Maillot

Réalisateur et scénariste

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Après des études à l’Institut d’études politiques de Lyon, il réalise son premier court-métrage en 1991 Des fleurs coupées , puis 75 centilitres de prière (1994) qui obtient le prix Jean Vigo la même année. En 1995, il réalise  Corps inflammables  et Entre Ciel et Terre.

Avec  Nos Vies heureuses en 1999, il passe au long métrage. Le film est sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes. Puis, en 2003, son film Froid comme l’été, produit et diffusé par Arte, est récompensé par le Prix Italia.

En 2008, il adapte à l’écran le roman autobiographique de Bruno et Michel Papet, Les Liens du sang, avec François Cluzet et Guillaume Canet dans les rôles principaux.

Au Festival de Cannes 2011, Il est membre du jury de la Caméra d’or en tant que représentant de la Société des Réalisateurs de Films. La même année il réalise La Mer à Boire avec Daniel Auteuil.

Il était notre invité lors de la séance consacrée à Corps Inflammables (octobre 2017)

Jacques Martial

Acteur, metteur en scène de théâtre.

Bien connu du petit écran pour son rôle de ‘Bain-Marie’ dans la série policière Navarro, il mène une grand partie de sa carrière au théâtre, à la fois dans l’enseignement, la mise en scène et le jeu.

Il commence sa formation à l’atelier de Sarah Sanders, avant de devenir son assistant. Leur collaboration durera plusieurs années au cours desquelles il enseigne les auteurs du répertoire, de Racine à Shakespeare, et les contemporains, de Césaire à Pinter, Jean-Louis Bourdon ou Koltès. Dans le même temps, il met en place et anime à Cayenne une série de stages de formation et de développement d’acteurs.

Il crée l’association Rond Point des Cultures qui présentera, en partenariat avec le Théâtre du Rond Point et dans divers théâtres de Paris, des manifestations mettant en valeur les cultures ultramarines et, plus généralement, la créativité des artistes issus des minorités visibles.

Par ailleurs acteur de doublage, il prête régulièrement sa voix à des acteurs tels que Wesley Snipes, Denzel Washington etc.

Au cinéma, il a travaillé avec des réalisateurs aussi différents que John Berry pour Il y a maldonne ( 1988) Claire Devers pour Noir et Blanc (1986) Samuel Fuller avec Sans espoir de retour ( 1989), Paul Vechialli De sueur et de sang ( 1993), François Ozon La Petite Mort ( 1994) Robert Kramer pour Walk the Walk (1995) ou encore Pascal Légitimus pour Antilles sur Seine (2000)

Après avoir dirigé l’Établissement public du parc et de la grande halle de la Villette de 2006 à 2015, il préside le Mémorial ACTe (Centre Caribéen d’expressions et de Mémoire de la Traite et de l’Esclavage), situé à Point-à-Pitre, depuis juin 2015.

Il était notre invité lors de la séance consacrée à Noir et Blanc (février 2019), avec Claire Devers, et Francis Frappat.

Anne Delabre

Journaliste en presse écrite pendant quinze ans, nostalgique des ciné-clubs de ses années étudiantes, Anne décide de franchir le pas en 2013, à la faveur de la rencontre avec le directeur du cinéma parisien Le Brady, Fabien Houi. Ce dernier, qui avait récemment racheté la salle à Jean-Pierre Mocky, lui donne ‘carte blanche’ une fois par mois, pour une soirée de projection-débat. Cinéphile depuis toujours, éclectique dans ses goûts, elle décide de proposer une programmation diversifiée, avec des oeuvres rares et surtout un espace d’échanges après la projection, avec le public et des invité-e-s. Son expérience de programmatrice des séances ‘patrimoine’ au Festival de films LGBT de Paris ‘Chéries-Chéris’ et l’ouvrage qu’elle a écrit avec Didier Roth-BettoniLe Cinéma français et l’homosexualité’ (Danger Public – 2009) lui donnent l’idée de spécialiser le ciné-club dans les films qui questionnent les genres et les sexualités minoritaires à l’écran. Après presque deux ans à s’occuper seule du ciné-club ‘Le 7e genre’, elle créé une association avec quelques ami-e-s en janvier 2015. Avec un rythme de huit à dix séances par saison (au Brady pour le ciné-club régulier mais aussi dans d’autres lieux à Paris et ailleurs pour des séances ‘hors les murs’), Le 7e genre s’efforce d’allier plaisir et réflexion, et de donner envie de découvrir les richesses du patrimoine cinématographique mondial sur grand écran.

PAS TRÈS CATHOLIQUE

Lundi 28 septembre et mercredi 7 octobre 2020 à 20h30 au cinéma Le Brady

affiche-pas-tres-catholiqueRéalisation : Tonie Marshall

Scénario : Tonie Marshall

Avec : Anémone, Michel Roux, Roland Bertin, Christine Boisson

Durée : 1h40

Production : France (1994)

Maxime est une femme quarantenaire, moderne et indépendante. Elle a quitté son mari à 22 ans pour devenir détective privée. Elle cherche les disparus, les volages, traque les dealers pour une petite agence. Elle fume trois paquets par jour, dort tout habillée, et aime parfois passer la nuit avec une femme ou un jeune homme. Maxime ne croit pas en Dieu et a un secret.  Si bien enfoui qu’elle l’a presque oublié… Les hasards de son métier vont lui faire retrouver son fils de 18 ans qu’elle n’a fait que mettre au monde et son ex-mari qu’elle n’avait fait qu’épouser. Tonie Marshall sait utiliser le formidable potentiel comique d’Anémone mais Pas très catholique est aussi un polar. Le scénario mêle subtilement ces différents registres, les additionnant au lieu de les annuler. Un beau portrait d’une femme libre à travers le regard unique de Tonie Marshall dont c’est le deuxième film après Pentimento

 

Une séance du ciné-club Le 7e genre était prévue le lundi 20 avril 2020 au Brady autour de Pas très catholique. Tonie Marshall appréciait Le 7e genre depuis ses débuts et tenait beaucoup à cette projection. Elle voulait rendre hommage à son amie d’enfance Anémone. Malgré la maladie, elle a crû pouvoir venir jusqu’au dernier moment. Mais elle nous a quitté le 12 mars dernier à seulement 68 ans. Nous avions alors décidé d’organiser une soirée spéciale avec ses proches. Puis le confinement est arrivé et le Brady a fermé ses portes le 14 mars.

Le lundi 28 septembre 2020 , Soirée en présence de son mari Olivier Bomsel, de son agente Elizabeth Tanner, du monteur du film Jacques Comets et du comédien Michel Didym.

Le mercredi 7 octobre 2020, soirée en présence du monteur Jacques Comets, de la journaliste Raphaëlle Bacqué, de la réalisatrice Lucie Borleteau et de la producetrice Véronique Zerdoun. 

Nos sites internet de référence

Le CNC

Unifrance

La Cinémathèque française

La Cinémathèque de Toulouse

L’Institut Jean Vigo (Cinémathèque de Perpignan)

Cinémathèque de Grenoble

L’Institut Lumière

Le Forum des Images

Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir

L’ACID

http://www.cineressources.net/

Culturopoing

Critikat

Revus&Corrigés

http://culture-et-debats.over-blog.com/

https://www.cineclubdecaen.com/

https://www.avoir-alire.com/

https://www.vodkaster.com/

Le blog de B Tavernier

Le blog d’O Père (arte)

SALOME en ciné-concert lundi 10 février 2020 à la Fondation des Etats-Unis

 Ciné-concert – SALOME (1922)

Le 7e genre, en partenariat avec la Fondation des Etats-Unis (FEU) de la Cité Internationale Universitaire de paris (CIUP), propose une séance gratuite de ciné-concert autour du film Salomé (1922), réalisé par Charles Bryant, mais orchestré par son actrice principale, la grande Nazimova, star de Broadway devenue productrice à Hollywood.

Dans l’industrie naissante du cinéma, le sort de Nazimova ne sera pas sans parallèle avec celui de Salomé, héroïne de la pièce sulfureuse d’Oscar Wilde écrite en français en 1892 et jouée pour la première fois à Paris en 1896 alors que Wilde est en prison. Le récit biblique de la belle-fille d’Hérode qui lui demande de danser pour lui, lui promettant en récompense la tête du prophète Jean-Baptiste, est ré-imaginé dans un décor Art Déco avant-gardiste où les désirs se croisent pour justifier quelques tragiques destins. Grâce à une distribution réputée entièrement gay et bisexuelle, à l’instar de sa vedette qui l’aurait exigée en hommage à Oscar Wilde, Nazimova est fidèle à l’esprit de l’auteur, ‘queer’ avant la lettre.

Notre invitée : Marion Polirsztok, maîtresse de conférences en études cinématographiques à l’Université Rennes 2, autrice d’Action, spectacle, idée. Formes du cinéma muet américain, (Mimésis – 2017)

Le film est accompagné par les résidents musiciens de la FEU dans son grand salon Art Déco, inauguré quelques années seulement après la sortie du film.


Double programme ‘bis’ autour de ‘Vampirisme et lesbianisme” vendredi 13 décembre 2019 en partenariat avec la Cinémathèque française

 
Le 7e genre est partenaire de la Cinémathèque française pour une séance spéciale ‘bis’ autour de’vampirisme et lesbianisme’ vendredi 13 décembre à partir de 19h30 autour des films:
VAMPYROS LESBOS (1971) de Jess Franco (sous le pseudonyme Franco Manera) (19h30)
THE VAMPIRE LOVERS (1970) de Roy Ward Baker (22h)
 
 

Notre invité :Olivier Rossignot (Culturopoing). 

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OLIVIA et VICTIM dans le cadre du festival Chéries-Chéris (novembre 2019)

Le 7e genre est partenaire du festival de films LGBT de Paris ‘Chéries-Chéris’ pour ses séances spéciales ‘patrimoine’ 

Lundi 25 nov. 2019 15h25 au MK2 Beaubourg (Paris 3)

OLIVIA, de Jacqueline Audry (1951)

Film le plus audacieux de Jacqueline Audry, cette adaptation du roman autobiographique à succès de Dorothy Bussy, publié sous pseudonyme en 1948 par Leonard Woolf (veuf de Virginia), divisa la critique lors de sa sortie en salles en raison de sa dimension éminemment transgressive.


Jeudi 21 nov. 15h30 au MK2 Beaubourg (Paris 3)

VICTIM, de Basil Dearden (1961)

Réalisé alors que la Grande-Bretagne n’a toujours pas passé le pas de lever l’illégalité des relations homosexuelles, Victim est une entreprise de dénonciation d’une loi totalement injuste. Mais plus qu’un simple film à thèse qui ne prêcherait que les convaincus, Victim est avant tout un polar bien mené, offrant une galerie de personnages aussi complexes que variés. Avec dans le rôle-titre un Dirk Bogarde qui allait alors entamer la seconde (et la plus passionnante) partie de sa carrière.
Jeudi 21 nov. 15h30 ›› MK2 Beaubourg

Séances suivies d’un débat avec Anne Delabre, journaliste, autrice et programmatrice du ciné-club Le 7e Genre.

 


FAUT-IL TUER SISTER GEORGE ?

Séance du lundi 13 janvier 2020

affiche-the-killing-of-sister-georgeTitre original : The Killing of Sister George

Réalisation : Robert Aldrich 

Scénario : Lukas Heller

Avec : Beryl Reid, Susannah York, Coral Browne

Durée : 2h18

Production : EU (1968) – sous titrage français Anne Crémieux

Sister George est le personnage jovial qu’incarne June Buckridge dans une série populaire anglaise. Mais son caractère irascible et sa réputation sulfureuse menacent sa carrière, alors que de nouveaux venus lui volent la vedette. Elle vit avec une femme charmante mais maladivement enfantine que convoite la productrice sans merci qui manigance la chute de Sister George. Quand elle apprend que son personnage va être éliminé du scénario, son dégoût pour l’humanité est exacerbé. Ce film, décrié à l’époque pour le portrait infamant qu’il fait de l’homosexualité féminine, est aujourd’hui célébré pour ses répliques acerbes et l’humour grinçant de son héroïne pour qui l’hétérosexualité constitue un spectacle affligeant.

Notre invité : Richard Dyer, professeur émérite de cinéma à ‘King’s College London’, auteur de nombreux ouvrages sur la représentation de l’homosexualité au cinéma.

 

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LES FUNERAILLES DES ROSES

Séance du 21 octobre 2019

Titre original : 薔薇の葬列 (Bara no sōretsu)

Réalisation : Toshio Matsumoto 

Scénario : Toshio Matsumoto

Avec : Peter, Osamu Ogasawara, Yoshio Tuschiy

Durée : 1h48

Production : Japon (1969)

Tokyo, fin des années 1960. Eddie, jeune drag-queen, est la favorite de Gonda, propriétaire du bar ‘Genet’ où elle travaille. Cette relation provoque la jalousie de la maîtresse de Gonda, Leda, drag-queen plus âgée et matrone du bar. Eddie et Gonda se demandent alors comment se débarrasser de cette dernière…

Revendiquant l’influence de Jean Genet, en particulier son roman Notre-Dame-des-Fleurs (1943) se déroulant lui aussi dans le milieu travesti, Les Funérailles des roses montre la créativité et la scène bouillonnante du Tokyo underground où se côtoient drag-queens, jeunes cinéastes expérimentaux et révolutionnaires, et manifestants situationnistes. Pour son premier long-métrage, Matsumoto livre une interprétation baroque et queer du mythe d’Œdipe à la croisée de plusieurs genres, documentaire et militant.

Notre invité : Pascal-Alex Vincent, cinéaste et enseignant, auteur du Dictionnaire du cinéma japonais (Carlotta Films)

 

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